Le goût, Journées de printemps de la SFPE-at, Chambéry

Senja STIRN

La SFPE-AT (Société Française de Psychopathologie de l'Expression et d'Art-thérapie) fait référence en termes de recherche et de développement de l'art-thérapie. 

La Société Française de Psychopathologie de l'Expression et d'Art-thérapie a pour objet l'étude pratique, théorique et la recherche concernant les apports de toutes les formes d'expression artistiques à la thérapeutique, l'éducation spécialisée , la pédagogie et la culture.
 
Les 2 Journées annuelles qui regroupent aussi bien les professionnels de santé (médecins, psychologues... ) que les intervenants des métiers artistiques (psychothérapeutes à médiation artistique, artistes de différents domaines)... restent d'une richesse clinique exceptionnelle, centrée sur l'approche humaniste de l'être humain et la reconnaissance de l'expression de type artistique des sujets accueillis dans des cadres divers.

Une nouvelle journée particulièrement intéressante aura lieu sur le thème du GOÛT

DATES : 25 - 27/05/2018
LIEU : Ferme de Bressieux 297, Route de la Ferme — 73000 Bassens.
(Près de Chambéry.

ARGUMENTAIRE
Afin de donner libre cours à toute la polysémie du terme, le titre retenu, volontairement laconique, vise à ouvrir et couvrir un champ très large autorisant le développement d’un vaste échange transdisciplinaire. 

Le goût décrit d’abord une sensation de base, la gustation qui, en liaison fonctionnelle avec l’olfaction, mobilise des supports physiologiques et neurologiques porteurs de désordres potentiels (agueusies, hypogueusies, hypergueusies, dysgueusies) dépendants d’une atteinte neurologique, de médications ou traitements et de l’âge. Des hallucinations, souvent combinées à d’autres affluences psychosensorielles plus fréquentes, peuvent s’y im-planter en symptômes inconstants et fugaces. 
De façon plus périphérique, des altérations du goût interviennent dans les troubles des conduites alimentaires telles que l’anorexie, la boulimie ainsi que lors de certaines addictions.
Dans son sens élargi, le goût, sous sa forme négative traduite en « perte de goût » ou même dégoût, affecte également d’autres types de manifestations à tendances dépressives ou concerne les registres plus larges de l’engagement scolaire, professionnel, familial ou social avec tous les dangers de déstabilisation ou désinsertion qu’ils impliquent. La forme la plus radicale et la plus grave de cette dégradation est fournie par le syndrome mélancolique où le dégoût de la vie (taedium vitae) s’étend à l’ensemble des phénomènes de l’existence et de l’insertion dans la vie.
Dans de multiples langues, le même vocable désigne aussi une faculté de discernement et de jugement esthétiques aux extensions et domaines d’applications et d’implications multiples. En la matière, le bon goût pourra dériver vers des convenances mièvres, des académismes stériles purement conservateurs sous couvert d’un respect de la tradition. La surcharge expressive, comme dans l’art pompier ou le kitsch, finira par dégénérer en goût douteux ou franchement mauvais goût jusqu’à écoeurement.
Par extension supplémentaire, le goût se rapproche enfin d’une palette d’inclinations psychologiques qui va de la moindre marotte anodine à la plus intense des passions. Non seulement beaucoup de spécialistes auront ainsi la possibilité d’y accorder certaines des préoccupations de leur discipline de formation et d’exercice, mais ils pourront aussi confronter leurs approches sur un mode interdisciplinaire, rapprocher et croiser leurs perspectives à partir d’un point de départ thématique commun.

PROGRAMME EN COURS

Contact : Professeur Jean-Marie BARTHELEMY, jeanmariebarthelemy@gmail.com

Site SFPE-AT : SFPE-AT


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